Patrimoine

Le patrimoine bâti s’avère remarquable.

Nombreux sont les châteaux, manoirs, gentilhommières à découvrir en l’état ou vestiges d’une époque révolue.

Gérés majoritairement par des propriétaires privés, ils sont ouverts à la visite ou accessibles uniquement sur réservation ou lors des journées nationales du patrimoine

Milpied (et non Millepieds!)

Château du XVe siècle en ruine ; le porche d’entrée est monumental.

La famille RIGAULT, propriétaire du lieu, se distingue à travers plusieurs siècles pour diverses raisons :

En 1452 Gilles RIGAULT participe au pillage de l’abbaye de St Michel en l’Herm. L’affaire est jugée au Parlement mais le procès dure tellement longtemps qu’elle s’achève par une simple menace de confiscation de biens en cas de récidive.
En 1605, Jacques Rigault, seigneur de Milpied, est chevalier de l’Ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre. Sa fille seule héritière apporta Milpied en dot à Philippe de LA BERAUDIERE. Celui-ci pendant la Fronde, combattait aux côté du prince de CONDÉ à Paris. Il joue un rôle assez important pour être compris nominativement dans l’amnistie accordée par Louis XIV aux Frondeurs.

Son fils Jacques de LA BERAUDIERE, né le 11 décembre 1669, fut dès 14 ans garde du corps de Louis XIV
Pendant les guerres de Vendée un de ses descendants s’illustra au combat de 1799 aux Aubiers.

Le Château de Caphar

Le nom Caphar signifie « village » en hébreu, la demeure domine la vallée de la Scie. C’est un long bâtiment flanqué de trois tours d’angle d’origine.  Caphar est mentionné dans un acte de 1510.

On accédait à ce château côté Nord par un grand porche, aujourd’hui disparu. Le logis était devenu la propriété d’Alexandre MIGNOT D’HOUDAN par son mariage avec Marie-Madeleine CHAUVIERE en 1770. Leur petit-fils fils, maire des Aubiers de 1878 à 1884, mourra sans descendance.
Caphar fut l’un des premiers refuges du curé Guillaume BARBARIN, traqué en 1791 pour refus de serment.

Une anecdote est relevée dans les archives des propriétaires : pendant la Révolution, un aïeul se présente en mairie pour faire enregistrer la naissance de son enfant, nommé Pierre. (Auparavant les naissances étaient reconnues et enregistrés par le baptême à l’église). L’employé préposé à l’Etat civil fait alors remarqué que la jeune République interdit de choisir un prénom se rapportant à un saint. Le jeune papa demande ironiquement d’appeler l’enfant « granit » ou « silex ».
Le dénouement de l’histoire s’achève par l’acte de naissance suivant : « l’an II de la République…, est comparu le citoyen et a déclaré que la citoyenne sa femme est accouchée en sa maison de luy déclarant … d’un garçon auquel il a été imposé le nom de SILEX …… ».

Cervaux ou Serveau

Le château des Dorides est situé près du pont romain à l’entrée de Voultegon (ancienne commune de l’actuel Voulmentin), sur la rive gauche de l’Argent près de l’ancien camp romain de la Rivière Juliot, et à peu de distance des anciennes voies romaines Nantes – Poitiers.

En 1384 le maître des lieux est Philippot COLLET. Ce personnage est alors peu recommandable : il fut emprisonné pour brigandage pendant la guerre de Cent ans.
Au siècle suivant, le château devient la propriété des seigneurs de BEAUMONT de Bressuire. André et François de BEAUMONT prirent le titre en 1470 de « Seigneurs des Dorides ».

Au XVIIème siècle, le château devient la propriété de la famille de LA VILLE DE FEROLLES
Détruit à la Révolution, il ne subsiste de l’ancien château des Dorides, que quelques tours.


Dans une lettre datée du 29 septembre 1800, le comte des DORIDES écrit à son père le marquis : « Notre maison a été la plus brûlée de tout le pays, tout a été saccagé, les meubles, effets et titres de famille ont été la proie des flammes ».
Vendu comme biens nationaux en l’an VIII il change plusieurs fois de propriétaires et fut reconstruit par Monsieur Guéneau DUFORMANOIR, avant d’être acquis par la famille de LA GARDE, en 1883.

Le château de la Gallière

Située près de la route de Saint Pierre des Echaubrognes, la demeure était autrefois entourée de douves aujourd’hui comblées. Le porche d’entrée bien conservé est un édifice carré à fenêtres géminées et portant le pont levis.

La demeure était autrefois entourée de douves aujourd’hui comblées. Le porche d’entrée bien conservé est un édifice carré à fenêtres géminées et portant le pont levis.
Il fut habité notamment par Florent Mercier de MARIGNY dont la fille Jeanne épousa Alexis des NOUHES. Ce dernier se distingua en 1792 lors des combats des guerres de Vendée, en prenant la tête des combats de Thouars, Torfou, puis fut battu à Cholet. Leurs fils bien que très jeune lui succède dans les combats successifs de 1796, 1799 et en 1815. C’est en tombant de cheval qu’il perdit la vie.

Le Fresne-Chabot

La seigneurie du Fresne est mentionnée dès 1239 ; elle prit le nom de Fresne-Chabot car possédée par un sieur de CHABOT.
Le nom resta malgré les multiples propriétaires.

Le château comportait à l’origine un corps de logis rectangulaire cantonné de deux tours et la propriété était close de murs. Au XIXe siècle, le corps de logis perdit une de ses tours et fut converti en dépendances. Une habitation fut bâtie face à l’ancien corps de logis, l’ensemble de ces bâtiments s’ordonne autour d’une vaste cour.

La Bodinière

Ce manoir, construit au XVIe siècle, se compose d’un beau corps de logis bien conservé et est entouré d’un parc.

Au dessus de la porte d’entrée figure le blason daté de 1563 de la famille MORNA. Miche Joseph MORNA, sénéchal du lieu est au XVIIIème siècle avocat au Parlement.
Propriété des de RANGOT, dont Félix fut maire des Aubiers, il passe ensuite aux BELOT de la DIGNE puis aux BRICE-MONTIGNY et est actuellement la propriété de la famille du BOISBAUDRY.

Tournelay

Construit sous la restauration (1820), la façade du château de Tournelay avec son alternance de brique et de pierre calcaire rappelle toutefois certains châteaux du temps de Louis XIII.

Un magnifique parc, commandé par le propriétaire Charles de la MAUFREYERE vient parfaire ce joyau architectural.
Les propriétaires se succédant, respectent et restaurent le parc primitif : créations de parterres dits « à la française », création d’un étang…

C’est un témoignage sur la vie d’un domaine tel qu’il se concevait au XIXè siècle, c’est-à-dire autosuffisant.
Ecologiste avant l’heure, le domaine est doté d’une éolienne qui assure l’alimentation en eau et d’un cadran solaire. Le parc (environ 33 hectares) se visite en saison estivale, voire pendant les journées du Patrimoine.

Il convient cependant de se renseigner auprès des propriétaires actuels, la famille DE LASSUS qui continuent à préserver le domaine.

Le Château possède également de remarquables écuries.

Le domaine de Tournelay est inscrit depuis 1988 à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments historiques (ISMH).

La Favrière

L’origine du logis de la Favrière remonterait à 1315, selon des archives retrouvées au château de la Durbellière de Saint-Aubin de Baubigné qui mentionnent aussi qu’il appartenait alors aux de BEAUMONT. S’agit-il des seigneurs de Bressuire ? L’histoire reste incertaine sur ce point. Les détails architecturaux témoignent de façon indéniable de son origine féodale.

C’est en 1570 que le seigneur du lieu Claude LE MASTIN, gentilhomme d’honneur de la reine Catherine de MEDICIS, fait construire la galerie renaissance.
Dans la nuit du 11 au 12 avril 1793, l’armée républicaine bloquée dans sa progression par les royalistes fait halte au Logis.
Le général des « bleus », QUETINEAU, envoie alors 2500 hommes affronter Henri de LA ROCHEJAQUELEIN et ses hommes.
C’est à l’issue de cette bataille (voir l’histoire de Bois des Chèvres) que les républicains, détruisent la chapelle de la Favrière, avant de poursuivre leur route.
Restauré avec passion, le site est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1987. Pour avoir plus d’informations sur la restauration des lieux, découvrez le à site Internet qui lui est consacré Logis de la Favrière.

La Sainte-Famille

C’est sous cette appellation que nous désignons le grand logis entouré d’un magnifique parc abritant aujourd’hui la maison de retraite La Sainte Famille.

De construction antérieure à la Révolution française, le logis fut incendié le 14 mars 1794, lors du passage des Républicains qui ce jour-là massacrent la population et brulent le bourg entier des Aubiers.

Propriété de la famille du COUDRAY, c’est la régisseuse des lieux, Madame FRADIN qui hérite de la propriété.
En 1921 la propriété est à nouveau léguée. C’est la communauté religieuse de Salvert de Migné-Auxance (Vienne) qui devient propriétaire à condition que la présence de religieuses, œuvrant comme gardes malades, s’y maintienne à perpétuité.
A partir de 1932, les sœurs reçoivent les premiers patients. Ce n’est qu’en 1956 que la demeure se transforme en maison de retraite. Les charges administratives devenant trop importantes, et le nombre de religieuse fléchissant, la gestion est alors confiée au CCAS (Centre communal d’actions social).

Si le parc de la Sainte-Famille est ouvert au public, tous les châteaux, manoirs et autres demeures d’exception de la commune sont des propriétés privées. Et bien que les photographies des monuments historiques soient légalement possibles, il convient de respecter les sites et la vie privée des occupants.

 Autres témoins du passé, une kyrielle de moulins, de lavoirs et bien d’autres vestiges plus contemporains complètent l’inventaire du patrimoine local et sauront charmer les visiteurs les plus curieux.

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